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"Du moment qu'une expertise médicale qualifiée échouait à donner à ces guérisons une explication admissible, naturelle, ces événements si exceptionnels en ce temps-là devaient nécessairement ressortir au surnaturel... ils devaient être rapportés à Dieu.

1862

Mgr Bertrand-Sévère Laurence, Evêque de Tarbes lors de la signature de son Mandement du 18 janvier 1862, portant jugement sur les Apparitions de Lourdes, a utilisé trois critères pour juger que l’Immaculée Conception était réellement apparue à Bernadette Soubirous :

 

  • la fiabilité de la voyante

  • les fruits spirituels

  • les guérisons du corps.


Ce même jour (18 janvier 1862) il a déclaré par décret sept guérisons, parmi les centaines expertisées par le Professeur Henri Vergez, comme étant des guérisons miraculeuses.

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1863

La Confrérie de la Félicitation à Marie-Immaculée visait à entretenir le souvenir du dogme récent de l'Immaculée-Conception et à prolonger la gloire de la Mère de Dieu. Née en Espagne, cette association fut érigée dans les Sanctuaires et « tous les dimanches, à l'office de deux heures (de l'après-midi), on lisait publiquement, les demandes de prières et on rappelait les grâces, dont nous (les Chapelains) avions reçu communication ».

Il s'agit, donc, des tous premiers répertoires de guérisons qui étaient, ainsi, rendues publiques avant que d'être publiées dans les Annales de Notre-Dame de Lourdes.

À partir de 1867, un même rituel est utilisé. Une série d'actions de grâces pour des faveurs obtenues précède des intentions de prières pour l'Église et la conversion des pécheurs. Puis sont proposées des grâces spirituelles. Ensuite des récits de guérison, plus ou moins détaillés, d'un grand nombre de malades sont lus... Guérisons obtenues à Lourdes ou à domicile, mais, toujours, par l'intermédiaire de l'eau de Lourdes.

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1868

Les Annales de Notre-Dame de Lourdes sont une autre source d'information à notre disposition pour en savoir plus sur cette période si lointaine, « le haut moyen-âge » de Lourdes ! Entre 1873 et 1883, cette publication mensuelle fait connaître dans chacun de ses numéros au moins une dizaine et jusqu'à quarante attestations de guérison. Le tiers des 320 pages (environ...) annuelles est consacré à cette fin.

En quinze à vingt ans, la publication dans les Annales de presque toutes ces guérisons est passée de la simple attestation plus ou moins détaillée, écrite par les intéressés eux-mêmes avec les apparences de « fioretti », à la description médicale (même si celle-ci nous laisses souvent perplexes!) certifiée et, en général, due à la plume du médecin-traitant.

Les deux années 1877 et 1878 ont été pour le témoignage et la reconnaissance des guérisons des années primordiales où sont intervenus divers facteurs qui ont joué, chacun pour leur compte, un très grand rôle.

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1877

Il est fait mention, dans ces Annales, pour la première fois, d'une expertise rédigée (mais non signée !) et exécutée (sans doute...) par le Professeur Vergez, à qui le Père Sempé faisait parvenir, dans ce but, le dossier de certaines guérisons... celles qui lui paraissaient mériter une étude plus approfondie.

Et, plus en rapport avec notre sujet, un « avis important relatif aux guérisons extraordinaires » est publié dans les Annales, en janvier 1878. Il a été rédigé, sans doute, par un chapelain, le Père Sempé, sur les conseils du Prof. Vergez. En voici les grandes lignes :

« Les personnes qui connaissent des guérisons extraordinaires, attribuées à l'intercession de N.D. de Lourdes, sont priées d'en envoyer les relations aux Missionnaires, gardiens de la Grotte. Après avoir été l'obiet d'un sérieux examen, ces guérisons pourront être publiées dans les Annales de Notre-Dame de Lourdes. »

Mais, il est recommandé que ces récits puissent faire connaître le mieux possible:

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Bien sûr, son état civil. Mais, aussi « Indiquer son caractère, sa conduite, sa piété, tout ce qui peut édifier en elle. » Et encore : « faire connaître son tempérament et sa santé dans le passé ».

« Raconter en détail les circonstances de la guérison. Faire connaître les moyens spirituels employés pour l'obtenir : prières, messes, neuvaines, eau de la Grotte; les dispositions de la personne malade, sa confiance ou sa crainte, ce qu'elle a éprouvé au moment de la guérison. Donner, s'il est possible, les avis écrits des médecins sur la guérison, ou du moins, leurs paroles; et si cela se peut, el témoignage du curé, du confesseur ou de quelque personne grave ».

« Dire le nom de la maladie, sa nature, ses caractères, en faire l'histoire succincte. Donner, s'il est possible, les certificats écrits des médecins sur la maladie; ou du moins, rapporter leurs paroles, leurs opinions sur al gravité du mal, les remèdes employés, leur efficacité ou leur impuissance ».

« Dire l'état actuel de la personne guérie. Signaler les effets que la grâce obtenue a produites sur l'âme de la personne privilégiée, sur sa famille, la paroisse, et le public ».

1878

Avec l'élaboration de ce texte et son style, si représentatif du XIXème siècle, une « doctrine » voyait le jour. On ne pouvait plus se satisfaire des témoignages essentiellement écrits et subjectifs, naïfs, difficilement crédibles, même s'ils étaient de plus en plus souvent, accompagnés de certificats médicaux.

Et bientôt, s'établit le complément logique de cet accroissement des exigences. A savoir, la constatation des faits et l'enregistrement des dires de la personne elle-même, des témoignages de ses proches, au moment de la guérison, si elle se produisait à Lourdes même. Ces formalités devaient être assurées par « les Missionnaires, gardiens de la Grotte », les premiers permanents des Sanctuaires.

De ce fait, le 10 juin 1878, se met en place un autre mode d'enregistrement des guérisons, dans les heures qui les suivent. Et cette première ébauche de confrontation est significative.

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La preuve de ceci ? L'ouverture d'un premier registre de constatation des guérisons par les Chapelains, conséquence directe de ce qui précède. En outre, cette disposition, mise en place avec, au moins, l'accord du Père Sempé, devait conduire à une meilleure prise en charge des « grâces » obtenues et forcément, à un plus grand nombre de faits de guérison, plus crédibles, plus aptes à être publiés et à convaincre.

Notons que le premier avis écrit et signé de la part du Professeur Vergez, fut publié par les Annales en décembre 1878. Il intéressait la guérison de Sœur Marie Colette.

Avec ces cahiers de constatations qui ont été « rapatriés », depuis peu, dans les archives du Bureau Médical, leur place logique, nous pouvons plus sûrement faire état des guérisons obtenues sur place, avant même que l'idée d'un bureau médical des constatations n'ait été envisagée par les responsables des Sanctuaires.

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1882

Ce fut donc un après-midi bien rempli, une sorte d'épreuve physique ! Notons, enfin, que la constatation a demandé, au moins, une heure pour être acquise.

Gageons qu'il n'en a pas été ainsi, tout le temps !

C'est vers cette époque, pendant l'hiver 1882-1883, que le Docteur de Saint-Maclou a dû, après un certain débat de conscience, décider de la suite qu'il donnerait à sa vie.

A la demande du Père Rémi Sempé, Père de Garaison, premier Recteur du  Sanctuaire, le Docteur Georges-Fernand Dunot de Saint-Maclou fonde le Bureau des Constatations médicales en 1883 pour que personne ne reparte de Lourdes en se disant « guéri » sans avoir soumis son histoire de guérison à une vérification médicale rigoureuse et collégiale. Il rendait ainsi permanente une activité de consultations qu’il avait commencée à faire de manière ponctuelle chaque été depuis 1879.

Depuis la mort de son épouse, il avait quitté de façon définitive sa Normandie, s'était expatrié à Nice dans un couvent d'Oblats où, très humblement et patiemment, il assurait des fonctions d'enseignement.

Par ailleurs il était resté, nous l'avons vu, très lié à Lourdes, à travers le Pèlerinage National, le plus grand rassemblement de pèlerins malades, accompagné par la seule communauté hospitalière existante, l'Hospitalité Notre-Dame de Salut.

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1883

Où se situait son devoir ? Le meilleur usage de ses capacités ?

 

Mais laissons le Père Burosse, son contemporain, et qui le connaissait bien, nous éclairer à ce propos : 

« Lecteur assidu des Annales et témoin des merveilleuses guérisons opérées dans les pèlerinages, Monsieur de Saint-Maclou avait constaté, tout en rendant ample justice à tout ce qui avait été dit et écrit, des améliorations désirables. Il se demanda si Notre-Dame ne l'appelait pas à les réaliser. N'y avait-il pas là une vaste mission spéciale, à notre époque, et n'était-il pas l'ouvrier choisi ? La lutte dura six longs mois. Enfin, l'appel devint irrésistible et Monsieur de Saint-Maclou vint s'offrir aux Missionnaires pour être un "ouvrier de la Grotte".

C'était bien l'homme de la Providence. Les études théologiques et médicales en même temps que son titre de Docteur en médecine de l'Université Catholique de Louvain le qualifiaient admirablement pour fonder le Bureau des Constatations Médicales, à Lourdes.

C'était en 1883. »

Signalons, pour la bonne règle, qu'il s'agit là d'un passage d'un article, paru le 17 mars 1929, dans le Journal de la Grotte, sur « Les origines du Bureau des Constatations Médicales de Lourdes » et que le Père Burosse était mort depuis 15 ans...)

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1863-1867

Et nous voilà arrivés à l'orée de la très opportune «médicalisation » de la constatation des guérisons de Lourdes, à la veille de la création d'un organisme compétent qui devenait de plus en plus nécessaire, afin de juger de façon plus adéquate les nombreux faits de guérison.

Le « bureau des vérifications », qui a précédé le « bureau des constatations médicales » (les majuscules seront pour plus tard !), cet organisme qui fera tellement parler de lui et de la caution qu'il a toujours voulu et su procurer, à-propos des guérisons de Lourdes, vit le jour grâce à l'initiative providentielle du Père Rémi Sempé, Supérieur des Chapelains et vrai Recteur des Sanctuaires et d'un médecin, pourvu d'un esprit encyclopédique et d'une totale disponibilité.

D'emblée, le Docteur de Saint-Maclou comptait bien réunir autour de lui un véritable « collège médical », composé des médecins de plus en plus nombreux qui accompagnaient les malades des pèlerinages. De telle façon que les enquêtes à propos des guérisons puissent être non pas le fait d'un médecin, aussi qualifié qu'il soit, mais bien plutôt, un travail collectif, plus apte à permettre des conclusions plus objectives et donc, fatalement plus en rapport avec la réalité.

« L'histoire de Lourdes a été écrite en entier par des médecins »

Dr Gustave Boissarie

1883

Dès le Pèlerinage National d'août 1883, avec ses centaines de malades, le Docteur de Saint-Maclou commença, avec l'aide de quatre autres médecins, à exercer un contrôle plus manifeste des guérisons qui se produisaient à Lourdes.

Comment s'exerçait ce contrôle ? Où la rencontre se faisait-elle ?

Un local avait même été prévu ! Puisque « l'ancienne résidence des Missionnaires avait disparu, on dut se contenter, pendant cette année, de deux pièces du bureau des entrepreneurs de la construction de l'Église du Rosaire » (dont la première pierre avait été posée quelques semaines auparavant).

 

Dans les traces écrites dont nous disposons, on peut noter un changement significatif dans les modalités des «constatations »… Mieux encore, l'écriture si caractéristique du Dr. de Saint-Maclou apparaît pour répertorier le cahier n°6, ouvert en septembre 1883.

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1884

Pour lui, « dans le miracle, la guérison s'opère en dehors des lois et de l'action de la nature; dans la grâce, ce sont les forces naturelles qui agissent. » Et il insiste : « En vérité, nous pourrions passer sous silence les faits qui paraissent miraculeux et nous borner à raconter les grâces dont nous sommes témoins. Leur multitude suffirait à prouver que Lourdes n'est pas un lieu comme un autre. »

« Un jour, peut-être, l'autorité ecclésiastique el jugera dans le sens du miracle. Tant que l'évêque n'a pas parlé, la réserve est notre loi », et de citer, en latin, une prescription canonique !

Qui, à cette époque, pouvait allier de telles connaissances en droit canonique, à une capacité d'appréciation de la maladie (comme celui de Sœur Eugenia ) ?

À l'ensemble de ces commentaires, on aura deviné que l'auteur ne pouvait être que le Dr. de Saint-Maclou. N'y a-t-il pas là une preuve flagrante de ce que ce médecin avait une place évidente à Lourdes pour y apprécier les guérisons ?

Par exemple, dans la livraison des Annales de juin 1884, après la relation de la guérison de Virginie Taupiac, 13 ans, survenue en août 1883, à Lourdes, d'eczéma impétigineux, on peut lire :

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« Voilà une guérison qui paraît certes bien en dehors des lois pathologiques. Mais cette guérison, qui nous semble scientifiquement inexplicable, a-t-elle été définitive? »

Dr Dunot de Saint-Maclou

Le petit bâtiment le long du Gave

De même que Dunot s'était engagé à donner un presbytère lorsqu'il était maire d'Ouézy, ainsi prit-il soin d'avoir un environnement approprié à la Grotte.

 

Ainsi, à la fin de 1884, un pavillon spécifique de planches en bois fut réalisé non loin des Piscines pour recevoir les déclarations des malades dont l'état s'était amélioré ou qui étaient guéris et faire constater leur état par des médecins spécialistes 165.

Dunot obtint un simple petit bâtiment sur les rives du gave de Pau, non loin de la Grotte, avec trois chambres : une salle d'attente pour ceux qui étaient venus se présenter au médecin, une salle pour l'examen du cas et une salle de consultation.

Les cinq ans d'expérience (1879-1883) de Dunot de Saint Maclou à la Grotte de Lourdes constituèrent les prémices significatives du Bureau des vérifications, également appelé Bureau des Constatations Médicales. On peut dire que les années 1879-1882 furent des années de probation et de collaboration avec les aumôniers de Lourdes afin de recevoir et de rassembler les récits des témoignages ; 1883 l'année de noviciat ; et 1884 l'année de la profession de Dunot au BCML.

 

Alors que dès 1883 existait le nouveau Bureau Médical à la Grotte, c'est en 1884 que Dunot, ayant reçu mandat du Père Sempé et de l'évêque, en est devenu le premier directeur (1884-1891).

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1885

Il y a là non seulement l'expression d'une exigence nouvelle mais, de plus, une façon de conclure tout à fait inédite !

Une modification significative et, à mes yeux, importante, semble ressortir de la réalité statistique :  le nombre des guérisons alléguées cette année, va, finalement, se trouver beaucoup plus faible : quatre-vingt- trois en 1884, au lieu de cent quarante-trois en 1883, d’après Bertrin.

On peut penser que les nouvelles modalités de contrôle y sont certainement pour quelque chose.

Mais en revanche, les Annales de Notre-Dame, si fidèles à rapporter les événements qui surviennent dans les Sanctuaires, ne font état de l'institution qu'à travers un écrit du Dr. Gustave Boissarie sur « Les miracles et leur constatation », de septembre 1886.

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1886

La première mention d'un « bureau des vérifications » date d'octobre 1886. Et c'est en août 1887, que se situe la première rubrique réservée au Bureau des Constatations, dans les Annales !

La discrétion était la règle et aussi, li faut bien le dire, une très grande réserve ! Il n'est pas venu le moins du monde à l'esprit du premier médecin permanent de faire part des conditions dans lesquelles le « bureau des vérifications médicales », peu à peu, établissait les moyens et la méthode de son travail. 

Et enfin, d'un pèlerin très particulier, el Père Richard Clarke, s.j., qui fit paraître dans la revue britannique « The Month », une série d'articles, à la suite d'un séjour à Lourdes, en septembre 1887. Cette série fut traduite, en français, et publiée sous un petit format, chez Benziger, en Suisse, en 1892, sous le titre : Lourdes et ses miracles.

Nous avons ainsi, par cette longue citation, une idée réelle - et même, combien réaliste... - de l'impression que pouvait donner le fondateur et le premier responsable du Bureau des Constatations, à un pèlerin curieux, attentif et intelligent.

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Apres 1886

Mais, en revanche, nous n'avons pas vraiment de renseignements sur les conditions de la composition, du fonctionnement de cette instance de contrôle médical et sur les modalités de son travail.

Nous sommes amenés à penser, avec le Dr. Boissarie, que cette commission « s'est développée d'elle-même, sans programme arrêté ». Chaque année, les médecins qui accompagnaient les malades de tous les pèlerinages - mais à ses débuts, li s'agissait surtout du National... étaient invités à se regrouper autour du médecin-permanent, à l'intérieur de la modeste baraque en planches qui servait de lieu de rencontre avec ceux qui alléguaient une guérison.

Bien sûr, « tous les médecins qui se sont présentés ont été admis, quelles que fussent leurs idées, leur religion et tous ont rendu hommage à l'impartialité, qui préside aux examens médicaux .» Et nous aurons l'occasion de l'écrire, leur nombre est allé croissant.

 

Dans le groupe, «il n'y a ni maîtres, ni élèves. La hiérarchie s'efface. Le désir de surprendre et de démontrer la vérité fait disparaître toutes les autres préoccupations. »

Apres 1886

En 1886, le Dr. Gustave Boissarie, médecin à Sarlat, une charmante ville de la Dordogne proche, vint une fois de plus à Lourdes avec le Pèlerinage National.

Il avait, cette année-là, juste cinquante ans puisqu'il était né el 1e août 1836, d'un père médecin, installé dans la même ville. Il avait fait ses études à la Faculté de Médecine de Paris et passé brillamment le concours de l'Internat des Hôpitaux de Paris, promotion dite de Brouardel, en 1859. À la fin de son temps d'internat, vers 1863, sans doute, li s'installa toujours à Sarlat et peu après, li vint à Lourdes comme pèlerin aussi souvent que sa clientèle lui en laissa le loisir.

Mais il n'eut l'occasion de se présenter au Bureau des Constatations qu'en 1886 où il rencontra el Docteur de Saint-Maclou avec qui, d'emblée, il noua des relations déférentes certes, mais aussi très cordiales et empreintes d'estime réciproque.

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Très vite, il se rendit compte que sa formation de clinicien pourrait s'exercer au B.C.M. avec bonheur et qu'au cours des années à venir, où les médecins se retrouveraient auprès des « guéris », désireux de faire contrôler leur état, son expérience clinique complèterait utilement les connaissances manifestement plus théoriques de son aîné.

Pour ces raisons, il prit, sans doute dès cette année là, l'engagement de devenir le collaborateur assidu, l'assistant du médecin attaché à la Grotte.

Et ainsi, il estima qu'il apporterait une aide précieuse à cette instance médicale de contrôle, à son fondateur et, en définitive, aux Sanctuaires eux-mêmes. D'emblée, il eut l'idée de publier davantage, de faire en sorte que les « faits » de Lourdes soient mieux connus par la diffusion de certains documents, à propos de guérisons récentes, ou déjà anciennes, que le Bureau des Constatations avait établies.

À tous les deux et avec l'aide d'un nombre croissant de médecins - ceux qui accompagnaient les malades des Pèlerinages et qui se liaient au Bureau - ils firent un travail tout à la fois rigoureux, éclectique et efficace. Celui qui était nécessaire à l'établissement d'abord d'une certitude médicale (volontiers relative, à nos yeux d'aujourd'hui !) et aussi, à la publication de nombreux cas de guérison, dans la presse spécialisée des Sanctuaires.

Cette collaboration dura cinq ans. Elle fut interrompue par la mort presque inopinée du Dr. de Saint-Maclou, en septembre 1891.

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1891

La même année, parut en librairie le premier livre du Docteur Boissarie, son Histoire médicale de Lourdes, document qui prit tout de suite les allures d'un événement sensationnel.

La réussite de ce livre fut impressionnante, à cause du sujet abordé, de l'intérêt qu'il souleva et du fait de la diffusion nationale et dehors de nos frontières, dont il bénéficia.

Et c'est tout normalement, que l'Évêque de Tarbes, Mgr Billère, lui offrit, au début de 1892, quelques mois après la mort du Docteur de Saint-Maclou, sa succession à la tête du Bureau des Constatations.

Une autre nouveauté allait prendre place bientôt ! Est-ce après de légitimes plaintes ? Ou bien de façon préméditée et dans le cadre d'une organisation architecturale prévue de longue date? Nul ne l'a écrit ! Ce qu'il y a de certain, c'est qu'en 1893, le Bureau des Constatations quitta la construction en planches qui l'abritait depuis plus de 10 ans, « pour se transporter dans un superbe local, aménagé tout exprès sous la rampe droite du Rosaire ». 

1891

La même année, parut en librairie le premier livre du Docteur Boissarie, son Histoire médicale de Lourdes, document qui prit tout de suite les allures d'un événement sensationnel.

La réussite de ce livre fut impressionnante, à cause du sujet abordé, de l'intérêt qu'il souleva et du fait de la diffusion nationale et dehors de nos frontières, dont il bénéficia.

Et c'est tout normalement, que l'Évêque de Tarbes, Mgr Billère, lui offrit, au début de 1892, quelques mois après la mort du Docteur de Saint-Maclou, sa succession à la tête du Bureau des Constatations.

Une autre nouveauté allait prendre place bientôt ! Est-ce après de légitimes plaintes ? Ou bien de façon préméditée et dans le cadre d'une organisation architecturale prévue de longue date? Nul ne l'a écrit ! Ce qu'il y a de certain, c'est qu'en 1893, le Bureau des Constatations quitta la construction en planches qui l'abritait depuis plus de 10 ans, « pour se transporter dans un superbe local, aménagé tout exprès sous la rampe droite du Rosaire ». 

Office of Medical Findings

 

The term “Office of Medical Findings” has two meanings.

 

  1. First, it means an office in the Sanctuary with permanent members, including a medical practitioner who receives the statement and begins a critical review of it. Alessandro de Franciscis, of Italian origin, is the 15th President of the Bureau. He took over this role in 2009.

  2. If the case seems serious, the doctor convenes a “Bureau”, that is to say a meeting to “discuss a clinical case”; all doctors and health personnel present in Lourdes at that time can attend the meeting, regardless of their religious denomination.

 

Today, most doctors and health professionals who come to Lourdes are members of the International Medical Association of Our Lady of Lourdes. On September 6, 1925, the Journal de la Grotte, official organ of the Pilgrimage and of the Office of Medical Findings, announced the constitution of a "Medical Association of Our Lady of Lourdes" on the proposal of the Bishop of Tarbes, Mgr François- Xavier Schoepfer, and Dr M. Petitpierre, Acting President of the Office of Medical Findings. With the acronym AML, “an Association has been set up among all the Catholic doctors participating in the Pilgrimages to Lourdes or directly interested in the cures of Lourdes. The purpose of this Association is to strengthen relations between all these colleagues and thus facilitate the investigation of the ethos of Lourdes. (…) The existence of the Association will not bring any modification to the operation of the Office of Medical Findings, which will remain open to all doctors wishing to participate, whether they are Catholics or not” (2).

AMIL

Dr. Auguste Vallet, President of the Bureau from 1927 to 1947, "soon after his arrival took the initiative to... transform the Medical Association of Our Lady of Lourdes into an international body: it thus became the International Medical Association of Lourdes – better known by the acronym AMIL – in order to maintain contact with all doctors from all continents wishing to maintain a lasting relationship with Lourdes after their visit to the Sanctuary. This evolution was necessary for a very simple reason: it was (and, no doubt, it is) necessary that the qualifications that the candidates can present or have with a view to their admission and their explicitness be clearly known.

The creation of the new institution immediately required the establishment of a Bulletin, a quarterly organ, the first issue of which appeared in February 1928 and whose publication has practically never been interrupted since” (3).

 

AMIL includes: APIL (International Association of Pharmacists of Our Lady of Lourdes, created in 1935), ADIL (International Association of Dentists of Our Lady of Lourdes, created in 1991), AILACS (International Association of Health Workers of Our Lady of Lourdes, created in 1993), and the AIIL (International Association of Nurses of Our Lady of Lourdes, created in 2014). The current President of the Office of Medical Findings is also the President of AMIL whose head office is located in the Office of Medical Findings.

 

A Medical Commission of Lourdes was created in 1947 by Mgr Pierre-Marie Théas, Bishop of Tarbes and Lourdes, and by Dr François Leuret, President of the Bureau des Constatations, co-opting doctors and professors of excellent reputation in their respective fields. In 1954, the bishop wanted this Committee to acquire an international dimension. The members of the International Medical Committee of Lourdes have the task of assessing and, if necessary, of "certifying" that the course of the healing, declared "unexplained" by the Office of Medical Observations of Lourdes, is indeed "unexplained" on the basis of current medical knowledge” (4).

 

The International Medical Committee of Lourdes (CMIL) has about thirty members. It is currently chaired jointly by the bishop of Tarbes and Lourdes, Mgr Jean-Marc MICAS, and by one of its members, Prof. Olivier Jonquet, appointed by the bishop for a renewable mandate. The President of the Office of Medical Findings is the Secretary of the Committee.

 

(1) Brustolon A., Georges-Fernand Dunot de Saint-Maclou – Il Dottore della Grotta © 2014 Editrice Velar, Gorle (BG), pages 443-452

(2)  Journal de la Grotte, Lourdes, Sunday 6 September 1925, pages 1 and 3

(3)  Doctor Théodore Mangiapan, Healings of Lourdes – Historical and critical study from the beginning until 1990 © 2010 NDL Editions, Lourdes, (New Edition), page 194

(4)  Bishop Jacques Perrier, Explain to Me the Miracles © 2011 NDL Editions, Lourdes, page 70

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